Nous sommes surpris.
Comment le maire peut-il afficher sa satisfaction face aux finances de Bussy ? Certes, avant 2014, la situation était bien pire. Mais depuis quelques années, les chiffres s’effondrent. Il est temps d’en parler clairement aux habitants.
Les alertes se multiplient : les finances de Bussy-Saint-Georges replongent. Pourquoi ?
- 11 millions d’euros dépensés trop tôt pour un nouveau groupe scolaire, avec en prime 1 million de charges annuelles évitables.
- Un programme pré-électoral disproportionné, lancé au pire moment et qui a encore fragilisé la ville.
- Enfin, 30 millions d’excédents fondus en dix ans, avalés par un fonctionnement 20 % plus coûteux que dans les villes comparables, sans aucune mesure de réduction des dépenses.
Conclusion : plus aucune marge de manœuvre pour le futur ! Alors, peut-on vraiment se contenter de dire que « c’était pire avant » ?
Comme d’habitude, retrouvez tous les chiffres officiels et nos analyses.
Effondrement des ratios financiers de Bussy-Saint-Georges
Gérer une commune, c’est un peu comme gérer un foyer : on ne peut pas dépenser durablement plus que ce que l’on gagne. C’est là qu’interviennent les ratios financiers. Ils sont les indicateurs de santé de la ville, ceux qui permettent de savoir si les finances tiennent debout… ou si elles s’effondrent.
Parmi eux, deux sont essentiels :
- l’épargne brute, qui mesure ce qu’il reste après avoir payé toutes les charges de fonctionnement ;
- l’épargne nette, qui va encore plus loin puisqu’elle tient compte du remboursement de la dette.
Ces deux ratios montrent la capacité réelle de la commune à investir pour l’avenir sans mettre en péril son équilibre financier. Autrement dit : ce sont les garde-fous qui disent si la ville peut bâtir de nouveaux projets ou si, au contraire, elle vit au-dessus de ses moyens.
Or ces deux ratios se sont littéralement effondrés au cours du mandat de l’équipe municipale actuelle. L’analyse financière approfondie des comptes de la ville sur 5 ans montre qu’il y a trois raisons principales à cet effondrement :
- La ville sortait à peine de la construction du groupe scolaire Simone Veil. Lancer aussitôt celui d’Arnaud Beltrame était une grave erreur de pilotage. Cela a fragilisé les finances de Bussy. Résultat : 11 millions d’euros dépensés trop tôt + 1 million par an de charges qui auraient pu être évitées.
- Un programme pré-électoral disproportionné : renaturer la grande place ou créer une piste cyclable sont de bonnes idées… mais était-ce le bon moment ?? Accentuer la fragilisation des finances de Bussy en pleine période d’élections municipales ne nous semble pas sérieux.
- 30 millions d’excédents financiers fondus en dix ans, engloutis par un fonctionnement 20 % plus coûteux que dans les villes comparables. Malgré nos demandes répétées, aucune action n’a été engagée pour réduire ces dépenses.
Effondrement des excédents financiers de la ville
Il y a quelques mois, nous avions fait une analyse sur toute la période de mandat de l’équipe municipale actuelle : environ 10 ans. Sur 10 ans donc, c’est 30 millions d’euros qui ont fondu comme neige, avalés par le train de vie trop important de la ville. Les chiffres sont précis, officiels et non contestables (voir l’article ci-dessous).
Il y a quelques mois, nous avons publié une analyse couvrant l’ensemble du mandat de l’équipe municipale actuelle : près de dix ans.
Verdict : 30 millions d’euros envolés, avalés par un train de vie trop important.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : précis, officiels, incontestables (voir l’article ci-dessous).
Pour cette nouvelle analyse, nous avons pris comme référence le mandat actuel : 2020-2024. Les chiffres de 2025 ne sont pas encore connus, mais inutile d’attendre : la chute est déjà là (voir ci-dessous l’effondrement des excédents financiers de Bussy). Quand le maire a pris la ville, il y avait un matelas confortable, malgré une dette importante. Aujourd’hui ? La dette n’a baissé que de 10 % en cinq ans, et le matelas a totalement disparu.
Pourquoi ? Aucun audit financier. Aucune zone d’économie identifiée. Aucune mesure prise.
La seule solution désormais : engager enfin un effort budgétaire sérieux pour stabiliser les finances de la ville. Nous proposerons des pistes dans notre programme pour les prochaines municipales.
Stagnation du niveau de désendettement de la ville
Le maire nous explique qu’il a beaucoup baissé la dette de Bussy-Saint-Georges. Beaucoup n’est pas le bon terme. Un peu serait plus approprié. Le surendettement de la ville stagne depuis 2019. On fait du quasi sur place depuis 5 ans !!
Retrouver toute notre analyse dans cet article détaillé.